Et la joie dans tout ça ?

Cela fait plusieurs semaines que je me fais la réflexion : en communication intuitive, en soins énergétiques, la tentation est facile de tomber dans le drame, de tout voir de façon négative et de chercher partout le problème, le message, le truc caché qui fait que « là, ça coince » ou « ça peut coincer », voire de trouver le moyen de culpabiliser pour le moindre accroc à l’idée parfaite que l’on se fait de la relation avec notre ou nos compagnon.s autres qu’humains.

C’est vrai, la communication intuitive permet d’ouvrir des portes, d’abolir certaines frontières , de mieux comprendre les autres espèces qui partagent notre vie et de nous rendre compte que nous sommes parfois injustes, maladroits ou idiots faute de saisir ce qu’ils tentent de nous dire (douleur physique, mal-être, souci pour nous, message à faire passer, etc.). Il ne faut toutefois pas oublier qu’elle permet avant tout de communiquer et que cet échange se fait « cœur à cœur », autrement dit passe par un échange direct d’informations, sensations, émotions, sentiments, et n’a rien de plombant! En général, les autres animaux sont plutôt contents de pouvoir dialoguer avec nous (du moins quand ils ont un lien positif avec des humains).

Or, nous sommes parfois tellement pétris de culpabilité que nous oublions l’essentiel : partager, dans la joie, ces moments cœur à cœur, sans qu’il y ait besoin de drama, de passion, d’intensité : juste être ensemble, respirer ensemble, dans le moment présent.

Je pratique la communication intuitive depuis trois ans, les soins depuis deux ans (et je continue d’apprendre). Au fil du temps, je me suis aperçu que la plupart d’entre-nous étions plus facilement aspirés par la tristesse de te ou tel animal, son mal-être que juste prêts à partager de simples moments de plaisir. Comme s’il s’agissait d’un filtre systématique que nous nous mettions. Ne discerner que ce qui cloche, voire biaiser une lecture parce qu’on ne sait plus comment faire pour se débarrasser de ces fichus voiles gris. Je pense qu’il y a autre chose, aussi : nous sommes depuis si longtemps conditionnés par notre société occidentale, notre héritage culturel et religieux, que nous sommes convaincus que le sacrifice est la plus grande preuve d’amour qui soit, que le plaisir est forcément coupable, etc. Ce que je veux dire par là, c’est que nous soignons un animal « par amour », nous demandons une communication avec notre chien, chat, etc. « par amour », nous sommes là « pour lui/elle », « jusqu’au bout », etc. (et ce que j’écris sur cette notion, au sujet des autres espèces, l’est aussi pour nos proches) Vous ne trouvez pas que l’amour, vu sous cet angle, est un peu lourd à porter pour l’autre ?

Il aura fallu que je soigne l’un de mes animaux malades et une grande discussion avec l’une de mes très proches amies, également communicatrice animalière, pour que je mette le doigt là-dessus. D’où le titre de l’article : Et la joie, dans tout ça ?

Et la joie, en effet ? Et l’amour ?

Je pense sincèrement que pour être avec nos compagnons, communiquer avec eux, les soigner efficacement quand ils en ont besoin (ou qu’on nus le demande), la clef est de se débarrasser de cette chape de plomb qui nous empêche d’aimer « sincèrement », ou si vous préférez « avec le cœur ». Cette joie, cet amour qui nous accompagnent et nous illuminent pourvu qu’on les accepte, ne sont ni naïfs ni faciles (comme si seules la tristesse et la gravité pouvaient l’être, encore une fois), parce qu’ils demandent un sacré détricotage de nos habitudes et programmations. En revanche, je suis convaincue qu’il peuvent nous aider dans notre quotidien avec nos compagnons autres qu’humains … et humains.

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